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Pourquoi choisir notre école, hors Parcoursup ?


Notre école à taille humaine a fait le choix de construire son propre programme de formation et ne figure pas dans Parcoursup.

 

Les avantages pour vous ?

 

1. Une procédure d'inscription très simple, qui n'impacte pas vos choix sur Parcoursup !

Vous nous contactez par mail ou par téléphone, vous recevez la documentation du Bachelor "Chargé de projet spécialisé en architecture intérieure", vous renvoyez le dossier de candidature avec une lettre montrant votre motivation, nous vous recevons en entretien...et vous avez tout de suite la réponse sur votre demande d'admission !

 

2. Pas de pression concernant les dates d'inscription, vous pouvez candidater tant qu'il reste des places disponibles dans la section !

 

3. Votre motivation est la seule clef pour être admis !

Pas de dossier à rallonge, pas de procédure d'inscription compliquée : la seule chose qui nous intéresse c'est que vous sachiez dans quoi vous vous engagez et donc que vous êtes motivé à suivre 3 années de formation professionnalisante dans le domaine de l'architecture intérieure.

 

4. Aucun prérequis nécessaire à part le Bac (ou équivalent) !

Quelle que soit votre spécialité et vos options au Bac, les seuls prérequis sont de savoir lire, écrire et compter.

 

5. Nous vous accompagnons et répondons à vos questions !

Quelles que soient vos questions, vos interrogations, vos craintes, nous nous efforçons d'y répondre sincèrement et nous vous accompagnons dans le processus d'inscription comme nous le ferons par la suite durant votre formation.

 

Cela fait donc 5 bonnes raisons de choisir notre école pour vos études supérieures en architecture intérieure !

 

Alors n'attendez pas, contactez nous ;)

 

Par mail : contact@coursbessil.fr

Par téléphone : 0467065701

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Effet de seuil : pour les architectes, de l’épaisseur de la limite

https://chroniques-architecture.com/effet-de-seuil-pour-les-architectes-de-lepaisseur-de-la-limite/

Pour un architecte, que signifie la limite, cette ligne imaginaire logée dans son inconscient et barrière psychologique fixée dès le jeune âge par les parents ? C’est pourtant elle qui régit tous les rapports humains. Elle est dans la loi et dit la différence entre ce qui est interdit, autorisé et cette frontière plus floue de ce qui est « toléré ».

En architecture, la limite est un espace virtuel de dimension variable – au gré des affinités – un espace pouvant aussi bien réunir que séparer, tel le seuil de la chambrée que l’on franchit après avoir ouvert la porte ou le fleuve séparant ses deux rives. Un entre-deux imaginaire ou physique borde toute limite, dont le passage et la transition sont codifiés pour ne pas être délétère !

La limite, du latin « limes » désigne un chemin bordant un domaine, un sentier entre deux champs. Comme l’explique le sociologue S. Czarnowski, cité par Françoise Paul-Levy dans Anthropologie de l’espace, « La limite est une étendue qui à sa valeur juridique et religieuse propre. C’est une bande plus ou moins large de terrain ménagé […], une loi exigeait à Rome qu’elle eût cinq pieds de largeur, et les arpenteurs latins nous apprennent que fréquemment la coutume réservait six pieds de terrain pour la limite. La loi romaine exigeait même formellement que les limites servent de voies publiques […]. »

D’une certaine manière, la limite au sens le plus proche de limes déploie une épaisseur entre des contiguïtés. Elle serait un intervalle, un chemin entre deux bords : le chemin qui permet la progression entre les champs et celui qui permet d’accéder à un univers sensoriel et émotionnel.

De fait, cet espace virtuel une fois franchi, il n’est plus si virtuel et retrouve sa dimension physique, son épaisseur et ses émotions, sa dimension cachée.

En effet, le verbe « franchir » amène à la reconnaissance d’une frontière, puisqu’il est question de franchissement. Cela suggère également l’acception d’un lieu d’ouverture, un lieu de « passage ». Dans Essais et Conférences, Martin Heidegger explique que, pour les Grecs, la limite ne représentait pas la « fin » mais le « commencement », il insiste sur le caractère d’ouverture et non de fermeture.

L’ouverture d’un espace se dit être « l’espacement » : cela veut dire essarter, sarcler, débroussailler. Espacer apporte le libre, l’ouvert, le spacieux. Si la « limite est ouverture », en quoi réside cette ouverture ? Passons « la porte ».

En latin, porta désigne le passage pratiqué dans une muraille qui sert d’entrée ou de sortie de la ville. En français, « porte » est à la fois cette ouverture que l’on fait dans un mur et l’assemblage de planches qui ferme cette ouverture. La porte, selon qu’elle soit ouverte ou fermée, devient le symbole de la communication ou de la séparation. Elle s’impose même dans la représentation des relations que nous entretenons. En témoignent les expressions qui utilisent la métaphore de la porte : je t’ai fermé les portes de mon cœur ; nos malheurs entrent toujours par les portes que nous leur ouvrons ; enfoncer des portes ouvertes ; c’est la porte ouverte à tous les excès ; etc.

La porte est un passage, une charnière entre des espaces qui, par elle, deviennent communicants.

Le latin nous rappelle à quel point la porte est liée à la maison et que, d’une certaine façon, la porte n’a de sens que pour celui qui en franchit le seuil.

Le seuil signale et prépare le franchissement. Il est un lieu d’ouverture de la limite représentée par la porte. Il fait l’objet de dispositifs matériels et symboliques particuliers.

Le mot seuil résulte, en français, d’une évolution phonétique du latin classique solea, mot qui en bas latin désigne le plancher et dérive de solum qui a pour sens « base », « fondement » et « surface de la terre », d’où « sol » en français.

En français, le mot « seuil » sert à nommer l’entrée d’une maison, la partie du sol qui entoure la porte, mais le mot « seuil » dans le langage ordinaire est synonyme de « pas-de-porte ». On retrouve là l’idée de passage : le seuil marque le démarrage du mouvement qui consiste à franchir la porte. Certes, on peut stationner mais l’immobilisation ne dure pas, elle se transforme vite en mouvement.

Difficile de rester entre deux espaces sans bouger, nul ne s’arrête sur le seuil, on le franchit.

Le déplacement modifie l’emplacement de la limite ou, mieux encore, dénature cette limite. Le seuil est le lieu transitoire d’un mouvement de transition. Il est le consentement à la différence, il n’est ni dedans ni dehors mais, surtout, le « point rencontre » entre un dedans et un dehors.

Les rites de passage des seuils sont connus. Il existe encore des rites relatifs à une variété de passages (du dedans au dehors, d’un état à un autre, d’un lieu à l’autre, etc.) dans toutes les sociétés humaines, depuis l’Occident jusqu’aux tribus les plus lointaines.

Dans la maison arabo-musulmane et en particulier la maison à patio issue de la maison babylonienne par exemple, « l’espace-seuil » concerne non seulement le passage des personnes mais aussi celui des regards, puisque « l’honneur souffre du regard » comme d’une véritable intrusion. Il faut donc inclure dans cet « espace-seuil » aussi bien les portes et les fenêtres que toutes les issues susceptibles de dévoiler l’intériorité de la maison. Comme l’indique le sociologue algérien Kaddour Zouilai dans Des serrures et des voiles – de l’ouverture et de la fermeture en Islam, c’est donc là, autour de cette zone névralgique « la porte-seuil » – une véritable zone de tension – que se focalise la stratégie de défense de l’honneur et de la chose privée.

Il pourrait sembler exagéré de présenter ainsi la question en termes de défense et de stratégie mais la réalité arabo-musulmane la fait apparaître comme une notion-clé de l’univers domestico-familial. D’où toute l’attention portée sur cet espace : « le seuil est doté d’une épaisseur ». Munie d’une chicane, la porte principale ne donne jamais directement sur la maison, mais sur une « skifa » (petit mur construit dans l’axe de la porte principale) pour qu’aucun regard indiscret ne puisse imposer ses sous-entendus.

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Le seuil est donc ce qui ne cesse pas de s’ouvrir, et aussi ce qui ne cesse pas de se fermer. Il est l’évocation de la rencontre entre l’intime et le public. Ce lieu se tient en traversée des retirements et des surgissements – retirement de l’espace public, surgissement de l’espace privé – voilà le seuil, traversé de ce qui ne cesse de se retirer pour laisser la place à ce qui s’avance. Il n’y a pas de seuil, il n’y a que ce que le seuil permet.

Le seuil n’est pas ce qui rend la maison ou toute autre construction passible de trouer, passible de percer, passible de passage. C’est une manière d’impliquer l’ouvrage dans son accomplissement, qui est tourné vers l’accueil, vers l’autre ou, comme le dit si bien Henri Gaudin dans Seuil et d’Ailleurs, vers l’hospitalité.

Le seuil a ceci de particulier qu’il constitue, en plus de la séparation entre le dedans et le dehors, un « point rencontre » entre l’ouverture et la fermeture de la limite. Il organise son franchissement sélectif, contrôlé et toutes les significations symboliques qui s’y rapportent.

Le seuil révèle une nature paradoxale : il contient et s’emplit de deux êtres, de deux mondes, il est ce lieu où deux eaux se mélangent. Ni l’un, ni l’autre, il constitue une entité en soi, il apporte une dimension propre, singulière mais aussi mouvante qui donne une qualité à ce lieu de frottement.

Que sont devenus les seuils de nos espaces urbains, ceux de nos maisons, de notre logis et celui de nos émotions ? Notre liberté tellement envoûtante, en transformant la limite en rempart infranchissable et le seuil en l’épaisseur d’une porte de 5 cm, nous aurait-elle aveuglée ?

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Pourquoi l’architecture est-elle qualifiée de moche ?

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Retrouvez toutes les Chroniques d’Alain Sarfati
 

Pourquoi aller chercher des architectes très loin pour faire la même chose partout ? « La laideur se vend mal », disait Raymond Loewy. Les temps ont changé !

Nous trouvons les mêmes enseignes d’un bout à l’autre du monde, tout s’uniformise alors que la biodiversité fait l’objet de toutes les attentions. L’architecture, avec la nature, est la dernière chance de donner à voir quelque chose qui soit à la fois beau et différent.

Un article dans Le Figaro du 26 août 2022 mettait l’accent sur la France « moche ». Cette évidence est une vérité dérangeante. A commencer par regarder l’architecture du logement, élément constitutif du paysage national, d’aucuns peuvent estimer qu’elle n’est pas moche mais mortifère.

Les architectes du Bauhaus ont promu une définition de l’architecture qui se résume à : « l’architecture, c’est la vérité, l’expression des fonctions, c’est celle de la construction ». Nous sommes à l’heure de cette vérité, de cette quête ou de la révélation du mensonge.

Un regard sur le paysage des territoires périurbains est tout simplement désespérant. Qu’est-ce qui me fait réagir ainsi ? L’uniformisation, la répétition des boîtes, des trames, des modules, des cages… alors que nous avons les moyens de faire vivre et vibrer l’architecture. L’architecture, actuellement plébiscitée par les architectes, celle qui participe à l’unification de l’Europe, va périr de son uniformité. L’architecture court à sa propre perte en ne proposant aucune surprise, aucune variation, aucun changement qui serait attaché à la réalité contextuelle.

Même les adeptes de Le Corbusier, qui prônaient l’importance particulière à la course du soleil, ont oublié ce principe. Pourtant, si le réchauffement climatique était pris au sérieux, il devrait être le support des différences. Il n’en est rien : unité et répétition sont devenues les seuls outils conceptuels d’une architecture qui avant même d’être frugale est déjà indigente. 

Beaucoup de notions ont été évacuées du vocabulaire des architectes : esthétique, beauté, modénature, proportions, style, composition, échelle, rythme… au profit d’une seule idée, la « vérité de la construction ». Depuis un siècle, cette vérité ne peut être révélée qu’à travers un matériau unique : le bois, le béton, l’acier, le verre. La mixité est proscrite, la vérité de la construction devient un leurre. Ce qui est en jeu devient la quête d’une esthétique internationale : le matériau et les techniques de mise en œuvre restent l’essentiel qui permet de reconnaître « la ligne », la doctrine, le bon grain de l’ivraie.

Cette situation, rapidement résumée, peut paraître caricaturale, elle l’est. Il est vrai que la distinction pourrait se faire par le choix de la trame, en fait il n’en est rien, le tartan se résume à un clan unique ! 

Ceux qui ont cru que l’écologie serait la nouvelle vérité avec une attention portée aux cultures, à l’orientation, aux contextes au sens large n’ont pas de place dans la cité. L’idée d’être baroque est interdite alors que tout porte à croire que l’époque que nous vivons a tout de baroque, dans le sens où les situations sont de plus en plus complexes et nécessitent des ajustements, des articulations, des politesses, des urbanités. Les réponses architecturales devraient être de plus en plus élaborées, elles sont de plus en plus élémentaires, indépendantes, devenues des objets sans attaches.

L’actualité nous met sous les yeux le contraire de ce qui est escompté, attendu, réclamé : plus il est question d’usage et moins nous y sommes attentifs, autrement dit le discours s’éloigne de plus en plus de la réalité.

Dans Versailles, Opéra, Philippe Beaussant écrit « L’homme baroque est celui qui fait ce qu’il dit ». Cette vision devrait inspirer l’air du temps.

Dans les années soixante, des millions de logements ont été construits dans l’urgence, avec une esthétique correcte qui reflétait la réalité de l’économie et le système de construction. En France, le système unique de construction était le système de refends, porteurs et façade en panneaux de béton préfabriqués. Il était si performant que nous avons réussi à l’exporter dans toute l’Union Soviétique pendant que l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre et les pays nordiques échappaient à cette invasion.

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La critique n’a pas tardé et très vite l’anathème a été jeté sur ces « clapiers » qui avaient pourtant bien des qualités que nous aurions du mal à trouver dans la production des logements actuels. La référence était trois appartements par palier et surtout des traversants qui ont toutes les qualités par temps de canicule.

En ces temps-là, l’ascenseur n’était imposé qu’à partir du quatrième étage ; c’est évident qu’en rendant l’ascenseur obligatoire à partir du troisième étage, avec cette nouvelle réglementation, l’économie a été modifiée. L’augmentation des charges communes a eu pour effet l’augmentation du nombre de logements par palier, ce qui a rendu le refend porteur difficilement exploitable. Il aurait fallu faire évoluer les techniques de construction mais la recherche de vérité est restée le Graal de l’architecture. On aurait pu voir fleurir une architecture plus ouverte, parallèlement aux nouveaux savoir-faire de la construction, une architecture attentive aux programmes, aux contextes, à l’évolution des attentes.

Mais les refends et les panneaux de façade ont induit une répétition quasiment obligatoire. Avec l’évolution, c’est une révolution qui aurait pu être attendue si l’architecture avait été un tant soit peu baroque, attentive à la vérité, à la réalité de la construction et moins idéologique.

Il aurait fallu des politiques publiques très soutenues pour faire évoluer l’offre. La nécessité de construire des plateaux, avec sept ou huit logements par palier, a permis d’envisager ce qui semblait jusque-là impossible, une construction avec des façades porteuses et un refend parallèle à celle-ci. Mais, dessiner une façade suppose une culture intentionnée et attentionnée.

La révolution tant attendue n’est toujours pas en marche. Il suffit de faire le tour des revues d’architecture pour voir à quel point la trame est devenue la seule vérité de l’architecture, une trame qui se renforce dans les trois dimensions, une trame qui unifie l’Europe. Il n’y a qu’à se promener dans les ZAC parisiennes, sur le plateau de Saclay ou sur les sites des jeunes architectes pour voir que du sol au ciel une même trame sévit : logements, bâtiments universitaires, bureaux, tout y passe.

Ce n’est pas faute d’être allé voir ailleurs : architectes hollandais, danois, allemands, japonais, belges, anglais… avec le mouvement international, l’architecture universelle est à son comble. Alors pourquoi aller chercher des architectes qui viennent de si loin pour faire la même chose ? Il y a sûrement un effet BIM derrière tout ça mais ceci n’explique pas tout.

Le mensonge est là et il faut le dénoncer. Tout a été fait pour que l’architecture apporte le supplément d’âme cher à André Malraux, le message n’est pas encore partagé. Le formidable progrès de la façade porteuse, qui renoue curieusement avec l’histoire, aurait dû ouvrir le champ de l’invention, celui de l’innovation d’une architecture nouvelle et naturelle.

Au lieu de ça, c’est à un gigantesque hommage tardif à Marcel Lods ou à Edouard Albert que nous assistons. Le coffrage tunnel était la vérité de la construction dont il fallait rendre compte, cette vérité n’existe plus, elle a toutefois laissé son empreinte sur la conception qui, elle, est restée dans le tunnel (Il faut se souvenir de ce que la façade porteuse était inconcevable pour les logements ou les bureaux : hors du voile perpendiculaire à la façade, il n’y avait pas de salut). La cage est une paresse, un mensonge qui ne peut demeurer caché, il faut que la « vérité de la construction » devienne une valeur cardinale, un support, un outil au service d’une liberté retrouvée.

La véritable architecture du logement se fait de l’intérieur vers l’extérieur.

Il ne suffit pas de parler d’habitabilité, d’évolutivité, de mixité, d’urbanité, de réversibilité, d’adaptabilité… pour que cela existe. Il faut démarrer de l’intérieur et que les maîtres d’ouvrage bougent, soient « baroques » avant même les architectes. Il est urgent qu’ils mettent leurs objectifs en accord avec la réalité et apportent un minimum de cohérence. Les paradoxes sont suffisamment nombreux pour ne pas en rajouter. Le bénéfice de la répétition comme esthétique est une illusion. La répétition est « mortelle », il faut inventer une autre vérité !

Ce sera sans espoir s’il n’y a pas de beauté attachée aux intentions écologiques contextuelles et programmatiques, dès la conception.

Les matériaux évoluent, les systèmes de construction changent, mais reste présente la métaphore des conteneurs qui rouillent sur place et occupent les ports de Hambourg ou de Rotterdam.  

L’échelle urbaine change suivant que la ville est continentale ou ouverte sur le grand large. Curieusement, l’échelle d’un port ne fait pas venir l’atmosphère de la mer du Nord ou de l’Atlantique au nord de Paris.

Les logements dessinés dans les années soixante faisaient l’objet de toutes les attentions, ils ne sont plus les mêmes aujourd’hui. La pandémie, le télétravail, l’évolution de la famille, la façon de consommer, nos modes de vie… tout a changé. Reste la pénurie, l’idéologie, un secteur tendu et l’urgence qui justifient tous les errements.

Auparavant, les architectes étudiaient une cellule, concept qu’il faut repenser pour le rendre à nouveau appropriable, adaptable… Il est insupportable de n’avoir comme projet que des cages, d’oublier le rapport au sol et celui avec le ciel. A l’heure où l’informatique, le numérique, les robots, permettent de sortir de l’uniformité, croire que la répétition d’un élément unique a du sens dans un bâtiment est une vision erronée de l’économie, c’est en partie vrai mais « un module » à lui seul n’a pas fait le Parthénon.  

L’architecture mise à nue, squelettique, risque de s’enrhumer, ce ne sont pas les châles, fussent-ils en BEFUP qui changent les choses, il est temps de sortir de cette folie qui l’a rendue étique, au prétexte d’une prétendue éthique. Alors, à quand une mise en rapport entre ce que l’on dit et ce que l’on fait ? Soyons modernes, soyons baroques, nous sommes contraints de composer, de faire avec, donc de tourner le dos à l’idéologie de la table rase, qui n’a pas fini de sévir dans le monde de l’architecture. Composer c’est faire avec la nature !

Alain Sarfati
Architecte & Urbaniste

Nota : Un bailleur social, a organisé une consultation pour un ensemble de logements et a retenu quatre équipes, je vous invite à aller sur leurs sites pour comprendre quelle mouche m’a piqué :
– https://www.atelierkempethill.com/category/projects/built/ ;
– http://kuehnmalvezzi.com/?context=projectlist ;
– http://armandnouvet.fr/#16-logements-sociaux-rue-pajol-paris ;
– https://barraultpressacco.com/work/leb.

LIVRE A LIRE SANS MODERATION

 

L’Apprentissage du regard. Leçons d’architecture de Dominique Spinetta

Brigitte Donnadieu

Collection Savoir-faire

25,00 €

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« Apprendre à voir est le plus long apprentissage de tous les arts », écrivaient les Goncourt. C’est précisément à l’éducation d’un regard, celui de l’architecte, que s’est employé Dominique Spinetta. Promeneur curieux, aussi attentif à l’échelle de l’espace domestique qu’à celle des dispositions urbaines, il tirait de l’observation des objets et situations de la vie courante des principes utiles au projet architectural. De sa collection de lieux visités, photographiés et dessinés, il a nourri un cours de théorie qui lie intimement la compréhension des formes à celle de leurs usages. À partir des archives de l’architecte et de notes prises par ses élèves, Brigitte Donnadieu restitue ici cet enseignement important de l’École d’architecture de Paris-la Villette. Chaque notion ou élément architectonique est étudié à partir d’exemples, amplement illustrés, puisés auprès d’architectures domestiques ou savantes, vernaculaires ou monumentales, mais avant tout urbaines. Au fil des démonstrations, le lecteur peut se forger un regard de concepteur, capable de reconnaître – pour les transformer – les logiques des espaces bâtis. Auxiliaire indispensable à l’initiation au projet, cet ouvrage constitue aussi une invitation à lire et à aimer l’architecture au-delà de la fascination esthétique que les belles œuvres suscitent.
5e tirage

Parution

Février 2018 (1re édition 2002)

Nombre de pages

272 pages

Intérieur

457 illustrations en noir

Format

160 x 240 mm

ISBN

https://editionsdelavillette.archi.fr/produit/lapprentissage-du-regard-lecons-darchitecture-de-dominique-spinetta/

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VIDEO : Une chaîne YouTube dédiée à l'Art et à l'Architecture Intérieure

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